Dégusté le 05/11/2022.
L’année 2002 est une bonne année, sans être exceptionnelle, dans le bordelais. Au Château Poujeaux, elle est réputée plus difficile. Ma dégustation en 2010 du Poujeaux 2002 m’avait pourtant surpris dans le bon sens et je m’étais fixé deux ans pour refaire le point. Nous voilà presque 13 ans plus tard, j’ai un peu oublié mon conseil :-D. Sincèrement sur ce coup, je pensais avoir véritablement trop dépassé la date optimum. Et bien, en fait, quelle surprise ! Ce 2002 est encore mieux aujourd’hui qu’en 2010 !
La robe est pourpre, au tuilage uniforme et intense se reflète avec une belle vivacité.
Le 1er nez est sur le fruit noir (prune) et la cerise. Des sensations tactiles acidulées et épicées éveillent les sens. La muscade et la boîte à cigare soulignent avec élégance de légères touches de violette et de cassis. Des arômes plus complexes de jus de viande cuite se révèlent doucement.
Progressivement, en s’aérant, on évolue vers quelque chose de plus juteux.
C’est ce que confirme d’ailleurs une agitation plus énergique. L’harmonie qui en résulte est remarquable. L’acidulé, avec une cerise pus franche donne le ton. On peut également apercevoir des touches de café.
Ce sont des sensations très douces que l’on a en bouche, les tanins étant tout fondus, mais avec une présence incroyable ! L’équilire est top, sur la rondeur du fruit, pas de sécheresse ou d’amertume, ce qui est rare pour un cru de 20 ans. Un léger fond « animal » ajoute une touche de noblesse sur une assez belle longueur. Vous l’aurez compris, les sensations sont remarquables, ++ !
Sublime sur une entrecôte, il aurait fait merveille sur du petit gibier !
Infos : Château Poujeaux – Moulis – 2002 – Rouge – 12,7%
Accords : entrecôte de boeuf, boeuf, viande rouge, chevreuil, petit gibier à poils, pavé de biche, purée de céleri, mimolette extra-vieille