Dégusté le 16/12/2017.
Les amateurs connaissent bien ce nom puisque Aubert De Villaine n’est autre que le co-gérant de la Romanée-Conti ! Pour son domaine, le même soin est donc apporté : sélection des sols, maîtrise des rendements et tri exigeant des raisins.
Concernant La Digoine, on a en général des bourgognes de longue garde. Si 18 ans peut sembler long, j’affirme ici qu’il n’en est rien.
Visuellement, le tuilage est intégral pour ce pinot noir pourpre à la belle brillance.
Le 1er nez est sur les fruits bien mûrs, voire compotés : cerise, mûre, myrtille, prune et surtout du pruneau très marqué. On a aussi du vieux kirsch. C’est fin et intense avec beaucoup de subtilité. Quelques senteurs de fleurs sont à noter.
A l’agitation, l’alcool ressort, ce qui donne de la rondeur. On est toujours très pruneau. Parallèlement les notes florales s’affirment et le cuir fait son apparition, soulignant agréablement le fruit et un tabac léger qui donne quelques touches agréablement boisées. C’est complexe…vraiment très agréable… Impression générale de tous les dégustateurs : étonnement. On est tous resté un peu sans voix car on ne s’attendait pas à une évolution si belle et réussie !
En bouche, l’attaque est très douce et l’intensité monte doucement. La matière est soyeuse. On est sur le fruit du nez, la cerise, avec de la fraîcheur. Aucune sécheresse, l’équilibre est top ! La finale est longue sur une acidité sucrée. Même la bouche est étonnante. C’est viril mais fin et élégant. Impressionant ! Merci M. De Villaine !
Accords : viande rouge, boeuf, gibier, ris de veau, pintade, canard, fromage basque
Infos : Domaine A. et P. De Villaine – Bourgogne Côte Chalonnaise – La Digoine – Rouge – 1999 – 12,5% – L03
Très cher Xav,
Ayant eu le plaisir de partager cette dégustation, je ne peux que confirmer cette jolie surprise contée fidèlement par ce bel article. Ce bourgogne offre une expérience sensorielle exceptionnelle du nez à la bouche !
Merci !