Dégusté le 16/04/2017.
N’en déplaise à certains qui dénigrent les 2d vins, beaucoup ont une véritable personnalité, certes différente de leur grand frère. Certains seconds se sont d’ailleurs émancipés pour donner de grands vins à part entière. Dans le cas de ce clos du Marquis, c’est dès sa création en 1902 qu’il a été élaboré parallèlement à son aîné du château Léoville-Las-Case. Il s’agit donc ici d’un véritable 1er vin, même si dans l’absolu il s’agit du second vin du Château, ce qui dans mon esprit n’a aucune connotation négative.
La robe, d’un pourpre sombre, est intense et brillante.
Au 1er nez, le côté animal est encore dominateur, malgré le carafage. Le poivron volatile laisse rapidement la place aux fruits noirs comme la mûre et le cassis. La groseille pointe aussi son nez. D’agréables sensations de rondeur fruitée se mêlent à un cuir léger, une touche florale et café.
À l’agitation, le fruit rougit, vers la cerise. Café, torréfaction et vanille s’expriment bien et révèlent l’élevage. Le cassis revient et la note florale se précise sur la violette et la rose.
L’attaque est souple, un joli corps à la belle rondeur donne de la chair à ce jus encore tannique, ce qui est prometteur d’un futur soyeux et charmeur. On a du fruit et du noyau. La longueur est moyenne.
Un carafage d’au moins 2 heures permet à ce clos du marquis de s’exprimer beaucoup mieux, sur des arômes similaires mais décuplés et une bouche plus souple et soyeuse.
Accords : agneau, côte de bœuf, côte de veau épaisse, viande rouge, mimolette extra vieille, vieux gouda
Infos : Clos du Marquis – Saint-Julien – 2004 – Rouge – 13%