Dégusté le 19/03/2017.
Dans la série des Pouilly-Fuissé de chez Verget, certes un peu trop vieux ;-), je vous propose cette fois-ci le 2001. Et j’ai un plat qui peut lui permettre de faire oublier son âge ! Un grand merci à la cheffe qui a préparé ce plat original.
L’or éclatant flatte bien l’œil.
Dès l’ouverture, la noisette est très marquée, comme l’amande et les fruits secs. Fruits confits, agrumes confits donnent des sensations de rondeur. Notes d’herbe, de tilleul, de bergamote soulignent cette belle évolution du chardonnay marquée aussi par une touche iodée.
A l’aération, le mélange est harmonieux et complexe. La rondeur fruitée est bien là, avec un fruit sec et confit franc et marqué. Le tilleul s’affine, rappelant les après récoltes d’été lorsqu’on laisse sécher les fleurs dans des linges. La touche de bergamote fait penser à du thé.
Il n’y a plus vraiment d’acidité pour la bouche qui se révèle donc assez molle… Mais rien de choquant et aucun amertume ne vient prendre une place dominante. Alors oui oui, c’est trop vieux mais c’est long avec une légère sensation de chaleur. Alors, pour trouver le compagnon de ce vieux Pouilly-Fuissé, l’idée était de redonner un peu d’acidité mais également d’allier une rondeur subtile permettant de ne rien brusquer non plus. La solution proposée est donc la suivante : lotte en crème et petits fruits (ananas Victoria, très aromatique, sucré et finement acide, et pomme pour plus de vivacité), la crème étant élaborée à partir de lait de coco. Un plat assez exotique se mariant toujours bien avec les bourgognes blancs. Et là, franchement, l’âge du vin n’est plus apparu comme un problème. C’est plutôt un joli mariage en fait, le plat accompagnant vraiment le vin, le prenant un peu par la main sans aucune domination. Une vraie balade aromatique.
Accords : lotte, fruit exotique, viandes blanches en sauce, fromages de chèvres secs, , comté, beaufort, reblochon
Infos : Verget – Pouilly-Fuissé – 2011 – Blanc – 13% – L0015