Dégusté le 25/12/2022.
Déjà dégusté il y a quelques années (nous étions en 2006 !), il me restait une bouteille de mâcon d’exception de chez Valette. En 2012, dans le C/R de la version 1998, j’avais d’ailleurs indiqué que j’allais encore attendre pour épuiser le 1996.
Le temps est venu (ainsi qu’un homard grillé aux agrumes 😉 ) de retourner du côté de Chaintré !
C’est un blond profond et sombre aux allures de thé earl grey ou de miel brun qui s’expose dans le verre. Des touches de cuivre rouge lui donnent une certaine étincelance.
Le doux parfum du miel et de l’hydromel sont à l’unission de la robe. Une multitude de fruits secs donne le ton du chardonnay, en particulier l’amande et la noisette. La fleur d’oranger est également là, esquissant un certain profil patissier. Sans trop d’aération, c’est déjà riche. D’ailleurs du fruit confit s’invite également déjà dans cette scène.
C’est tout en délicatesse que le 2d nez s’exprime, en reprenant tous les éléments présents dès l’ouverture. Les effluves sont plus aériennes mais toujours très affirmées. Très intense et présent, ce nez procure une certaine sérénité. Un peu plus tard, les profils floral et fruitier ressortent un peu plus, la fleur d’oranger bien sûr, mais aussi l’abricot et les fruits confits. Le miel domine toujours.
Qu’attendre de ce cru d’un certain âge maintenant ? L’acidité sera-t’elle toujours assez présente pour faire face à la sauce crémeuse du homard ? L’amertume trop forte ou la secheresse ne viendront-elles pas tout simplifier ?
Le parfum est prometteur, découvrons vite les arômes en bouche !
L’attaque est douce. Une belle trame acide est présente tout du long. On retrouve le nez, sur un équilibre là aussi subtile des composantes gras/amer/acide. La rondeur est en effet vraiment très bien équilibrée par l’acide/amer, évitant toute lourdeur et dynamisant suffisamment le vin pour faire face à la crème du plat. Le tout avec une tenue constante ! En finale, l’acidité laisse place, briévement mais nettement, à une note minérale.
Quelle tenue pour 26 ans !
L’accord sur le plat tombe juste. Le vin réquilibrant le gras du plat et les mandarines faisant un écho parfait à l’acidulé du vin. Un vrai mariage harmonieux !
Accords : feuilleté au foie gras, turbot et pesto de tomate, lotte, crustacés poisson, poisson à la crème, plats crémés, volailles à la crème, homard grillé aux agrumes, fromages à pâte cuite, comté, fribourg, gruyère, beaufort, chèvres secs, pélardon, chavignol, picodon, saint-Félicien, saint-Marcelin
Infos : Domaine Valette – Mâcon-Chaintré – Vieilles Vignes – Blanc – 1996 – 13%