Dégusté le 07/05/2011.
Verget, un grand nom parmi les maisons de négoce de Bourgogne, dirigée par Jean-Marie Guffens, référence en matière d’élevage de vins.
Il s’agit ici d’un Chablis « tout simple » et donc presque 12 ans d’attente semble assez risqué ou dommage, mais on ne fait pas toujours ce que l’on veut…voyons voir quand même !
Dans le verre, on a affaire à un un joli or brillant, virant sur la paille jeune.
Au nez, on est bien sur le chardonnay avec des notes typiques de noisette, d’ananas séché, de citron confit et d’amande. Le tout paraît frais avec une pointe de minéralité. Sans agitation, on apprécie déjà une certaine complexité, une richesse signe d’une belle évolution.
Le second nez révèle de la croute de pain, une légère effluve de fleur d’oranger ainsi qu’une note florale difficile à déterminer précisément (acacia ?). J’ai noté également comme de la pâte fraîche (non cuite). Après un certain temps dans le verre, on peut sentir de l’abricot.
La bouche présente une belle rondeur et une belle longueur. Cependant, la nervosité n’est plus vraiment là (plutôt normal, non ?). On reconnaît le nez avec sa noisette et ses agrumes secs. La minéralité, de type pierre à fusil, ressort en finale.
Pour conclure, ce Chablis est certainement trop vieux car le manque de nervosité est flagrant. Cependant, il pourra faire un joli accord avec des mets acidulés et épicés, procurant la nervosité à l’ensemble. Ainsi, il a été un partenaire de choix avec des brochettes de lotte et de pommes aux épices douces (cannelle, cumin). De même, il s’est épanoui avec des chèvres secs, en particulier la pyramide tronquée blanche.
Accords : lotte, épices douces, chèvres secs comme crottin de Chavignol, pyramide tronquée blanche, fleur de Ré
Infos : Verget – Chablis – 1999, – Blanc – 13% – L.9903